Dans cet article, je vous propose de faire un tour d’horizon des innombrables bienfaits apportés par les produits de la ruche !
De tous temps et sous toutes les latitudes, on constate que les abeilles et les produits de la ruche sont chargés d’une fonction nourricière et médicinale. Les différents produits de la ruche sont de véritables trésors. En plus d’être un isolant thermique, le miel est l’aliment de l’énergie et la nourriture essentielle de l’abeille. La gelée royale, aliment principal des jeunes larves pendant les trois premières semaines de leur vie est l’unique aliment de la reine. Nous connaissons bien ces produits pour nous soigner, notamment pour renforcer notre immunité. C’est ce qu’on appelle l’« apithérapie » (du latin « apis » ou abeille et du grec « therapia » ou soin). La gelée royale, le miel, le pollen, la propolis sont d’un grand intérêt thérapeutique.
Sommaire
Le miel, trésor naturel
Qu’il soit clair ou foncé, les bienfaits du miel sont nombreux et variés. En voici quelques-uns :
- Propriétés antibactériennes. Le miel est une aide précieuse pour prévenir les infections et stimuler l’immunité.
- Réduction du stress oxydatif. Le miel est riche en antioxydants, formant un véritable bouclier anti-radicaux libres pour protéger les cellules des dommages causés par le stress oxydatif.
- Propriétés cicatrisantes. Il accélère les processus de guérison des petites plaies et réduit l’inflammation
- Apaisement des irritations de la gorge et soulagement de la toux
- Tonifiant, tonique. Le miel est une source d’énergie naturelle grâce à sa richesse en sucres simples comme le glucose et le fructose qui fournissent une énergie rapide.
- Bénéfique pour la santé digestive en favorisant la croissance de bonnes bactéries dans l’intestin.
Comment choisir ses miels ?
S’assurer qu’il s’agit bien d’un produit 100% naturel :
Le miel est le résultat exclusif du travail de l’abeille. L’homme intervient dans les étapes de récolte, d’affinage et de conditionnement uniquement. L’abeille récolte le nectar des fleurs ou le miellat (sève d’arbre déposé par les pucerons sur les feuilles ou les épines des résineux). Le nectar sera ensuite transformé en miel et stocké dans la ruche par les abeilles. Attention cependant, les expressions « miel naturel » et « pur miel » ne sont pas autorisées sur l’étiquetage.
S’assurer de sa provenance :
L’intensification des importations de miels en provenance de l’Union Européenne, de la Chine et de l’Argentine notamment a favorisé l’apparition de miels de qualité médiocre voire de « faux miels ». Ils peuvent avoir été dilués avec de l’eau, coupés avec du sirop de glucose ou pire, se révéler être des miels synthétiques totalement dépourvus de miels ! Une enquête européenne menée au début des années 2020 a révélé que 46% des miels testés importés en Europe, en provenance principalement de Chine et de Turquie seraient frauduleux (1) !
L’étiquetage doit mentionner l’origine du miel mais malheureusement les indications vagues sont toujours autorisées telles que « mélange de miels d’origine EU » ou « mélanges de miels d’origine UE et d’origine non UE ». Alors, lisons bien les étiquettes pour sélectionner des miels dont la provenance est précise et sans ambiguïté. Privilégions les miels de nos territoires, ceux issus de producteurs français que nous pouvons questionner sur les méthodes employées.
Choisir des miels avec une appellation florale ou végétale :
Miel d’acacia, de romarin, de lavande… Bien sûr, aucun miel n’est 100% monofloral mais le pollen de l’origine florale ou végétale indiquée doit être dominant. Chaque miel monofloral présente des caractéristiques physico-chimiques et organoleptiques spécifiques. Du plus doux (acacia, tilleul …) au plus marqué (thym, châtaignier, sarrasin …).
On trouve aussi des “miels de forêt”, “de montagne”, “de printemps”, “de prairie”… Ce sont des appellations d’un grand intérêt d’un point de vue écologique car ces miels sont issus directement du milieu naturel sauvage des abeilles sans déplacement des ruches.
Vous avez peut-être remarqué qu’il existe des miels de terroir. Il s’agit de miels produits dans des régions spécifiques, présentant un goût particulier dû à la végétation caractéristique de ces lieux. C’est le cas du miel de Provence ou d’Alsace qui bénéficient d’une IGP (Indication Géographique Protégée) ou celui de Corse possédant une AOP (Appellation d’Origine Protégée).
Choisir des miels certifiés biologiques :
C’est-à-dire avec le logo AB ou Nature et Progrès, nous assurant que les abeilles n’ont pas reçu de traitement antibiotique et qu’elles ont butiné exclusivement des fleurs sauvages ou des fleurs issues de culture biologique. De plus, si pendant l’hiver, les abeilles sont nourries par l’homme, la législation spécifie qu’elles ne doivent consommer que du miel ou du sucre certifiés bio.
Quel miel pour quel effet ?
En plus d’être tous antiseptiques, certains types de miels monofloraux possèdent des bienfaits spécifiques qui leur confèrent une place de choix parmi les produits de la ruche. Par exemple :
Acacia : calmant du système digestif, il est caractérisé par une saveur douce idéale pour les enfants
Citronnier : purifiant
Châtaignier : bon pour la circulation
Eucalyptus : bon pour les voies respiratoires, contre la toux
Lavande : relaxant
Oranger : bon pour la flore intestinale, calmant du système nerveux
Romarin : stimulant, ami du foie et de l’intestin
Sapin : bon pour les voies respiratoires
Thym : anti-inflammatoire, expectorant, bon pour la gorge
Tilleul : facilite endormissement
Que dire du miel de Manuka ?
Connu sous le nom de tea tree de Nouvelle Zélande, il est réputé pour ses actions antibactériennes et cicatrisantes supérieures à tous les autres miels. On le recommande notamment en cas de prévention des infections dentaires et buccales, pour calmer les maux d’estomac et aider à la cicatrisation des plaies. C’est le Méthylglioxal ou MGO, une substance active qu’il contient, qui lui confère ses propriétés antimicrobiennes particulièrement efficaces. La concentration de celle-ci varie de 5 à 400 MGO suivant les pots. Ce qui explique la différence de prix très importante que l’on peut constater pour un pot de même marque.
Uniquement récolté en Nouvelle-Zélande en production limitée, son tarif est franchement plus élevé que celui des autres miels. Par souci écologique et sociétal, il apparait judicieux et responsable de sélectionner des miels locaux présentant des bienfaits similaires comme le miel de thym, qui est loin d’être en reste au regard de ses vertus cicatrisantes.
La composition du miel (2)
Le miel est constitué :
- essentiellement de glucides (> 80%), principalement sous forme de fructose et de glucose. Il contient aussi du saccharose, maltose, galactose et une grande variété d’autres polysaccharides.
- Il contient de l’eau en quantité variable (18 à 25%)
- des protéines en faible quantité (moins de 1%) mais contenant tous les acides aminés essentiels
- des minéraux en faibles proportions (potassium, magnésium, calcium, zinc …)
- une grande variété de vitamines
- diverses enzymes dont la glucose oxydase qui favorise la production de peroxyde d’hydrogène, conférant au miel certaines de ses propriétés antiseptiques
- des antioxydants
- et des molécules bactériostatiques (qui empêchent le développement des bactéries).
Comment consommer le miel ?
Tel quel cru, pour sucrer un dessert ou en le mélangeant doucement dans des liquides tièdes, avec modération bien sûr. Il faut éviter de le chauffer au risque de perdre ses nutriments, son activité antibactérienne, son goût et sa texture. En effet, il ne faut pas dépasser 36°C, température interne maximale de la ruche.
Idées recettes de Manger Santé, les bienfaits des produits de la ruche dans ton assiette :
Tartine de chèvre frais et petits pois
Salade crémeuse à la carotte, chou blanc et quinoa
Barres énergétiques à la banane
Il peut servir aussi de base pour la prise orale d’huiles essentielles. Par exemple, pour éviter de tomber malade en hiver, mélanger 2 gouttes d’huile essentielle de Ravintsara dans une cuillère à café de miel*. Enfin, pour soigner une petite plaie ou petite brûlure superficielle, on peut appliquer du miel de thym ou de lavande en couche fine et recouvrir la plaie avec une compresse.
*Voie orale réservée aux adultes et adolescents, et à partir de 6 ans uniquement. Ne pas dépasser plus de 5 jours consécutifs sans l’avis d’un professionnel de santé ou un aromathérapeute.
Bon à savoir :
Aliment sucré, le miel présente un index glycémique plus bas que celui du sucre raffiné (saccharose). Un autre des bienfaits de la star des produits de la ruche !
En effet, son IG varie en fonction des types de miel. Plus sa composition en fructose est élevée, plus l’index glycémique est bas. C’est le cas des miels d’acacia (entre 32 et 53), châtaignier, bruyère, tilleul.
Pouvant avoir un impact plus modéré sur la glycémie, le miel peut être une alternative intéressante pour les personnes soucieuses de leur glycémie, à condition de ne pas en abuser.
Soyez prudent si vous êtes allergique aux pollens car certains miels en contiennent en faible quantité, ce qui peut éventuellement déclencher une réaction allergique. Ne donnez pas de miel aux enfants de moins de 1 an. Leur système immunitaire étant immature, ils ne sont pas protégés de certains contaminants du miel comme la toxine botulique.
Consommons le miel avec modération, savourons-le car nous devons garder à l’esprit qu’il reste la source d’énergie des colonies d’abeilles, pollinisateurs essentiels dont la santé est menacée. Nous avons besoin d’elles car ces dernières assurent plus de 80% de la pollinisation, chaînon écologique vital pour le maintien de la vie sur Terre.
La gelée royale, royale pour la vitalité et l’immunité ! (3)
Sécrétée par les abeilles nourrices, la gelée royale ou « lait des abeilles » est réservée à la reine et aux jeunes larves sur une période courte. C’est une crème laiteuse de couleur blanche à jaune pâle qui constitue la nourriture exclusive de la reine depuis son développement larvaire jusqu’à sa mort, lui permettant de vivre 4 à 5 ans (contre 4 à 5 semaines pour une abeille ouvrière) et de pondre jusqu’à 2000 œufs par jour ! De saveur plutôt acre, avec un pH acide, elle se présente fraîche, congelée ou bien lyophilisée.
La composition de la gelée royale (4)
- Elle contient environ 65% d’eau
- 15 % de glucides, essentiellement du fructose et du glucose
- 13 à 18 % de protéines
- 4 à 6% de lipides, dont un acide gras spécifique le 10-hydroxy-2-décanoïque. Les 2 à 5% de ce 10-hydroxy-2-décanoïque a la particularité de freiner le vieillissement de l’organisme et de soutenir le système immunitaire. Fait incroyable, la gelée royale est la seule parmi l’ensemble du vivant à contenir cet acide gras !
- Elle est riche en vitamines du groupe B, notamment la B5 ou acide pantothénique. Cette vitamine a un grand rôle dans le bon fonctionnement du système nerveux.
- Elle contient également des minéraux et oligo-éléments
- de l’acétylcholine
- des facteurs antibiotiques
- et des antioxydants.
Les bienfaits de la gelée royale, le plus précieux des produits de la ruche !
Sa puissante efficacité pour renforcer notre organisme résulte de la combinaison de ses différents constituants.
Tonifiante, elle nous permet de retrouver la forme aussi bien physique que psychique lors d’une convalescence.
Elle fortifie notre immunité en constituant une véritable défense contre les virus, les bactéries et les champignons. Elle modulerait l’expression de plus de 260 gènes ! C’est l’alliée incontournable dans les périodes d’épidémie grippale et de baisse de vitalité !
Par son action sur la production d’oestrogènes (étude japonaise (5)), elle serait intéressante pour les femmes ménopausées, mais aussi en complément d’une prise en charge médicale de l’endométriose et du SOPK.
Elle participe aux mécanismes de cicatrisation et intervient dans le maintien du collagène (6). C’est la raison pour laquelle elle entre dans la composition de certains produits cosmétiques.
Des études ont montré son efficacité dans la prise en charge d’ulcères gastro-intestinaux (7) avec une action sur l’Helicobacter Pylori. De plus, elle est reconnue comme stimulant l’appétit.
Enfin, elle soutient le système nerveux lors de période de stress, notamment grâce à sa richesse en vitamines B.
Troubles de la mémoire et de l’humeur
La gelée royale contient de l’acétylcholine, utile pour la mémoire. Elle pourra donc être préconisée pour stimuler la mémoire lors de période de révisions et d’examens ainsi que chez les seniors en prévention du vieillissement.
Elle renferme du tryptophane qui est un précurseur de la sérotonine, neurotransmetteur lié en particulier à l’humeur, au sentiment de bien-être et impliqué dans le cycle veille-sommeil. En la consommant le matin, le tryptophane aura le temps d’être absorbé par l’intestin puis transporté vers le cerveau. Là, via une cascade de réactions enzymatiques, il y sera transformé en sérotonine puis en mélatonine, l’hormone du sommeil.
Usages de la gelée royale en résumé :
La gelée royale sera recommandée :
- lors des périodes de baisse de vitalité
- en cas de convalescence
- lors d’épidémie de grippe
- à chaque changement de saison pour augmenter l’immunité
- en prévention du vieillissement
- en périodes de révisions et d’examens
- en cas de troubles hormonaux et pour accompagner la ménopause
- pour accompagner les troubles de l’humeur
Soyez vigilants si vous êtes allergique aux pollens, au miel et si vous êtes asthmatique. La gelée royale est de plus contre-indiquée en cas de cancers hormono-dépendants (sein, utérus, ovaires, prostate) en raison de la présence d‘hormones. Prudence également chez les enfants de moins de 6 ans. Les personnes suivant un traitement antivitamine K, les femmes enceintes ou allaitantes éviteront également d’en consommer.
Précautions d’achat
En privilégiant la gelée royale fraîche, française, non transformée (non pasteurisée, non congelée) et bio, on s’assure de retrouver toutes ses propriétés donc ses bienfaits pour notre santé. Les nutriments de la gelée royale étant très fragiles, toute transformation altérerait sa qualité. Pour conserver toutes les propriétés de la gelée royale fraîche, conservez-la au réfrigérateur entre +2 et +5°C.
💡Le Saviez-vous ?
Petite astuce pour s’assurer d’une gelée royale de qualité : on doit retrouver son goût typique acidulé rappelant celui du miel mais peu sucré. Si elle a un goût insipide ou piquant, elle ne présente aucun intérêt !
Comment la consommer ?
Pour retirer tous les bienfaits de ce fleuron des produits de la ruche, laissez fondre la gelée royale fraîche sous la langue, le matin à jeun, à raison de 500 mg à 1 g pendant 3 semaines de cure (la cuillère doseuse est généralement fournie). Il est possible de renouveler ce type de cure 3 à 4 fois par an. Si vous n’appréciez pas sa saveur caractéristique un peu âcre vous pouvez l’associer avec un peu de miel, et laisser fondre ce mélange sous la langue.
La propolis, un antiseptique de premier ordre
La propolis est une substance élaborée à partir d’une résine sécrétée par les bourgeons ou les jeunes feuilles de certains arbres. Récoltée à l’aide de ses mandibules, l’abeille la mastique, la mélange avec un peu de cire et de salive. A l’intérieur de la ruche, l’abeille s’en sert pour calfeutrer et aseptiser son habitat.
Les différents types de propolis et leur composition
Plusieurs types de propolis, de couleurs différentes selon leur origine géographique, ont été particulièrement étudiées et retenues pour leur intérêt thérapeutique :
- La propolis brune de type Populus, issue majoritairement de peuplier, retrouvée essentiellement en Europe
- La propolis noire, similaire à la brune (mélange de résines issues du Betula-bouleau, Alnus-aulne, Salix-saule, Populus-peuplier, Castanea– châtaigner)
- La propolis verte du Brésil issu de l’arbre Baccharis
- La propolis rouge présente en Amérique Latine (Brésil, Mexique, Cuba) issue des arbres Dalbergia
Toutes les variétés de propolis présentent les mêmes familles chimiques de composants. C’est leur concentration qui varie. Les propolis sont composées de :
- 35 à 55% de résines et baumes
- 25 à 35% de cire
- 10% d’huiles essentielles
- 5% de pollen
- et 5% d’autres molécules comme des vitamines (B1, B2, B6 etc.) et aussi des minéraux.
La particularité des propolis réside dans leur richesse en polyphénols dont des flavonoïdes et autres composés phénoliques. Cette caractéristique leur permet d’offrir des propriétés antioxydantes remarquables.
Les bienfaits de la propolis, le couteau-suisse des produits de la ruche !
Action antibactérienne, antivirale et antifongique
Rappelons-nous que la propolis assure le maintien d’une bonne hygiène dans la ruche en évitant le développement de bactéries pathogènes et de moisissures.
Un grand nombre d’études scientifiques montrent que la propolis agit sur de nombreux germes à l’origine de pathologies touchant les sphères oto-rhino-pharyngée, gastro-intestinale, uro-génitales et cutanée.
Elle est efficace sur la majorité des bactéries retrouvées dans les infections courantes : rhino-pharyngite, laryngite (Streptococcus aureus, Streptococcus pneumoniae), ulcère gastrique (Helicobacter pylori), infection urinaire (Escherichia coli).
La propolis est active contre différents virus comme celui responsable des boutons de fièvre (Herpes simplex) ou celui de la grippe (Influenza).
Elle est aussi efficace sur certains champignons comme le Candida albicans responsable de nombreuses mycoses.
💡Le saviez-vous ?
Des études in vitro ont montré que l’extrait alcoolique de propolis pris en association avec certains antibiotiques augmentait leur efficacité.
Action sur le système immunitaire
La propolis exerce une action immuno-modulatrice. Cela signifie qu’elle a la capacité de moduler la réponse immunitaire en fonction de la situation, en soutenant la réponse immunitaire innée et la réponse immunitaire adaptative.
Activité anti-inflammatoire (8)
Des études in vitro, in vivo et des essais cliniques humains ont démontré les propriétés anti-inflammatoires de la propolis avec des résultats cohérents quant à ses différentes provenances.
Activité antioxydante
Comme tout produit contenant des phénols et des flavonoïdes, la propolis a une activité antioxydante très intéressante.
Propriétés anticancer (9)
La propolis a des effets anticancéreux principalement en :
- inhibant la prolifération des cellules cancéreuses
- en induisant l’apoptose (mort cellulaire)
- en réduisant l’angiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux)
- en bloquant le cycle cellulaire tumoral
- et en inhibant les métastases des tumeurs.
Comment bien la choisir et l’utiliser ?
Sélectionnez une propolis récoltée à partir de grilles posées sur les cadres plutôt que par raclage des cadres de la ruche. En effet, la propolis issue des grilles contient très peu de déchets, est plus pure et plus riche en principes actifs (polyphénols, huiles essentielles) et donc de meilleure qualité. Portez également une attention à la concentration garantie en polyphénols.
La propolis se présente sous :
- forme liquide (en petite ampoule ou flacon compte-goutte)
- en solution hydroalcoolique (à prendre pure ou à déposer sur un support (miel, mie de pain)
- sans alcool, adaptée aux femmes enceintes et aux enfants (à diluer dans un peu d’eau)
- en gélules
- sous forme brute à casser et à mâcher.
Elle se décline en spray buccal contre les maux de gorge et l’hygiène buccale, ou nasal contre les rhinites. Enfin, de nombreux cosmétiques en contiennent : shampoing, savon, dentifrice etc.
Précautions
La femme enceinte ou allaitante doit éviter d’utiliser la propolis. En raison de sa teneur en huiles essentielles, les asthmatiques devront l’éviter également. L’allergie à la propolis existe ; elle se manifeste par un rash cutané (apparition soudaine et transitoire de plaques rouges ou de boutons) avec prurit (démangeaisons). Généralement, les personnes allergiques aux pollens ou autres produits de la ruche sont susceptibles de manifester ce type d’allergie.
Le pollen, l’oublié des produits de la ruche aux extraordinaires bienfaits !
Avez-vous déjà observé une abeille recouverte de pollen ? Avec une pelote dans sa corbeille à pollen située sur ses pattes arrière ? Lorsque l’abeille butine les étamines des fleurs, le pollen s’accroche à leurs poils. Au fur et à mesure de sa récolte, elle agglomère le pollen avec un peu de salive pour former des pelotes.
Dans la ruche, le pollen, très riche en protéines, sert à nourrir le couvain. Découvrez ci-dessous les bienfaits de cet incontournable des produits de la ruche !
La composition du pollen
- On retrouve dans le pollen des protéines en grande quantité (environ 23%). Il contient tous les acides aminés essentiels (tryptophane, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, valine, leucine, isoleucine, histidine) que l’organisme humain ne sait pas produire. Ils doivent donc être apportés par l’alimentation.
- des glucides (environ 27%)
- des fibres
- des lipides
- des minéraux
- des vitamines du groupe B
- de la vitamine C
- des flavonoïdes
- et des enzymes.
💡Le saviez-vous ?
Leur richesse en antioxydants (représentée par les valeurs ORAC) peut être jusqu’à 10 fois supérieure à celle des légumes et fruits !
Comme pour les autres produits de la ruche, sa composition varie, notamment en fonction de la flore environnante. C’est pourquoi les pollens des différentes fleurs ont des couleurs et des goûts différents. La couleur verte peut provenir du châtaigner, l’orange du ciste, le noir du pavot.
Sous forme fraîche congelée uniquement, il apporte en plus des ferments lactiques ou probiotiques, ensemencés par les abeilles. Les probiotiques sont absents dans les pollens secs car détruits par le processus de séchage.
Les propriétés du pollen
D’une richesse nutritionnelle exceptionnelle, le pollen est indiqué pour :
- compléter naturellement une alimentation quotidienne en macro et micro-nutriments
- en cas de grande fatigue aussi bien physique que psychique,
- lors de convalescence
- et de perte d’appétit.
Grâce à sa teneur en antioxydants, vitamines (B, C, D) minéraux et oligo-éléments (zinc, cuivre), il permet de maintenir une bonne immunité et de réguler l’équilibre acido-basique.
Par sa teneur en fibres, il exerce une action bénéfique sur la régulation du transit. Ces prébiotiques sont de plus des aliments de choix pour les « gentilles » bactéries de notre intestin si importantes pour notre état de santé général ! En effet, elles impactent favorablement le système immunitaire et le système nerveux, pour ne citer que les fonctions les plus importantes.
💡Le saviez-vous ?
Le pollen de ciste est particulièrement riche en pré et probiotiques !
Le pollen est un allié de la prostate. Des études ont montré qu’il est efficace pour soulager les hypertrophies bénignes de la prostate s’il est consommé au long cours. Il apportera ainsi un soutien pour combattre son inflammation. Il est également intéressant pour les troubles liés à la ménopause ; on pourra penser dans ce cas à l’associer avec la gelée royale pour une plus grande efficacité. (10) Le pollen est donc un superaliment incontournable pour prévenir les désagréments hormonaux liés à l’âge.
On pensera au pollen dans la prévention du vieillissement de la rétine (cataracte, DMLA), et notamment au pollen de saule fruitier pour sa richesse en lutéine et en zéaxanthine.
Enfin, le pollen intervient dans la régulation du cholestérol. Des études ont démontré qu’une prise régulière de pollen entraine une baisse du cholestérol total et du LDL-cholestérol et une hausse légère du HDL-cholestérol. (11)
Comment bien choisir le pollen ?
Pour retrouver l’ensemble des bienfaits du pollen, il faut le choisir cru, frais congelé et non sec. Dans tous les cas, assurez-vous qu’il soit très peu manipulé, sans séchage au-delà de 35°C.
Les apiculteurs déposent à l’entrée de la ruche des sortes de trappes leur permettant de le récolter. Frais, il est congelé de suite après sa récolte. Vous vous demandez pourquoi ?
C’est tout simplement dans le but de conserver intacts tous ses nutriments (antioxydants, enzymes, ferments) mais aussi sa texture fondante ! En effet, le pollen est très fragile et se dégrade très vite à température ambiante.
Comme pour tous les produits de la ruche et pour profiter de tous ses bienfaits, regardez bien l’étiquetage du pollen choisi pour contrôler sa provenance et les méthodes de récolte utilisées.
Comment le consommer ?
Environ une cuillère à soupe par jour pour un adulte (1 cuillère à café pour un enfant de moins de 10 ans). Il est possible de le consommer pur ou mélangé dans une purée de fruits, un smoothie ou même parsemé sur une salade. Pour bénéficier au maximum des ferments, il vaut mieux éviter de consommer du chaud en parallèle. Le prendre idéalement pendant deux mois, deux fois par an sachant qu’il n’y a pas de contre-indication à en consommer tous les jours.
Précautions
Bien que le pollen récolté par les abeilles (pollen entomophile) n’ait rien à voir avec le pollen transporté par le vent (pollen anémophile) à l’origine de nombreuses allergies, le pollen de fleurs récoltés par les abeilles peut parfois déclencher des réactions allergiques cutanées ou des muqueuses chez certaines personnes à terrain allergique. Dans ce cas, débutez la prise de pollen avec de très petites quantités et augmentez progressivement la dose s’il est bien toléré.
Les bienfaits des produits de la ruche : oui à une apithérapie responsable !
On ne peut conclure sans parler des autres substances sécrétées par les abeilles. Elles fabriquent la cire, le matériau de construction de leur habitat. Sa richesse en vitamine A fait qu’elle est très utilisée en cosmétique dans la composition des baumes pour la peau et des lèvres. Enfin, elles produisent leur moyen de se défendre, le venin. Ce dernier a des propriétés anti-inflammatoires, particulièrement pour les douleurs ostéoarticulaires. Son usage thérapeutique reste à ce jour peu étendu.
Les bienfaits des produits de la ruche que nous offrent les abeilles constituent une formidable pharmacie composée d’une multitude d’ingrédients puisés dans la nature. Leurs compositions sont donc variables mais cela n’a pas d’impact sur leurs vertus de santé. A nous de choisir les produits de bonne qualité en sélectionnant ceux élaborés selon des méthodes respectueuses des abeilles, de l’environnement et donc de la Terre.
2 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Miel
3 : Groupement des Producteurs de Gelée Royale Française : https://www.geleeroyale-info.fr
4 : https://www.unaf-apiculture.info/IMG/pdf/congresclermont_2810_5apitherapie_cristina_mateescu.pdf
5 : Satoshi, M. et al. 2005 « Royal jelly has estrogenic effects in vitro and in vivo » Journal of Ethnopharmacology 101, 215–220 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15946813/
6 : Union Nationale de l’Apiculture Française – https://www.unaf-apiculture.info/IMG/pdf/congresclermont_2810_5apitherapie_cristina_mateescu.pdf
7 : Sofiabadi et al. 2020 “Royal jelly accelerates healing of acetate induced gastric ulcers “Gastroenterol Hepatol Bed Bench https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7069531/
9 : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36986549/