Dans cet article, découvrez les bienfaits de l’alimentation vivante !
« Que ton aliment soit ton premier médicament », a dit Hippocrate. Eh bien c’est vrai, l’alimentation est une sacrée porte d’entrée à la santé !
Nous sommes de plus en plus conscient.es que l’alimentation influence la santé, et c’est génial !
Et si l’alimentation vivante était un moyen pour atteindre une santé optimale dans la joie ? Elle permet de prendre soin de sa santé avec beaucoup de créativité et d’enthousiasme.
Avant de vous parler des « bienfaits » de l’alimentation vivante, je souhaite rappeler que chaque être vivant est régi par des lois physiologiques de fonctionnement. C’est en y dérogeant, souvent par méconnaissance, qu’on se confronte à la douleur et la maladie.
Ces règles sont les mêmes pour tous les organismes vivants. Cependant, les applications de ces règles sont à adapter pour chacun.e, selon son histoire et son terrain physiologique. Il n’est donc pas une évidence que tel ou tel mode d’alimentation convienne à chacun.e d’entre nous. Nous sommes tous.tes différent.es ! Il est donc important d’expérimenter différentes choses pour apprendre à se connaître.
Sommaire
Qu’est-ce que l’alimentation vivante ?
Les aliments vivants sont des aliments dont le potentiel d’activité enzymatique n’a pas été détruit par pasteurisation, cuisson ou mode de transformation invasif. Ce sont des aliments bruts, végétaux. Un aliment vivant peut également désigner un aliment transformé de façon douce sans usage de chaleur supérieure à 42°C.
Manger vivant, c’est …
–s’alimenter essentiellement de végétaux : fruits, légumes, algues, champignons, noix, graines
– consommer uniquement des aliments crus ou cuits en dessous de 42°C (huiles de première pression à froid)
–utiliser des aliments bruts, qui n’ont pas subi de transformation industrielle
-manger des aliments germés, fermentés, revivifiables (graines germées, tofu, tamari, miso, natto, choucroute crue, tartare d’algues, kefir, kombucha…)
-choisir des végétaux issus de l’agriculture biologique, locale ou de votre potager (afin d’éviter les pesticides et consommer des aliments non appauvris en nutriments).
En adoptant une alimentation vivante, on profite d’une diversité de nutriments qui sont restés presque intacts depuis qu’ils ont été cueillis. Essayez de les consommer dans les trois jours après achat et de les conserver correctement. Mais pour quoi faire ? C’est tellement bon un gratin de légumes !
Préserver son capital enzymatique avec l’alimentation vivante
Les enzymes des aliments sont détruits à partir de 42°C. Les enzymes sont des substances produites par des cellules vivantes. Elles servent, entre-autres, dans le cas des légumes et des fruits, à leur propre digestion. S’ils disparaissent à la cuisson, le corps va devoir en fournir pour pouvoir les digérer. Or, nous avons un capital d’enzymes non renouvelable, autant les économiser, non ?
En effet, si notre capital enzymatique est faible, nous digérons moins bien. Les aliments sont moins bien décomposés, nous pouvons avoir des ballonnements, de l’inflammation, des carences, et une digestion très ralentie. Tous ces éléments forment le terrain pour de nombreuses maladies.
C’est pourquoi en naturopathie on recommande souvent de commencer le repas par des crudités, et de boire un verre d’eau avant de passer à table afin d’activer les enzymes déjà présentes. En effet, si on est déshydraté, on ne salivera pas bien, or c’est la salive qui active les enzymes.
Les effets de la cuisson à haute température
Entre 45 et 100°C…
- les vitamines sont détruites,
- les protéines se dénaturent
- les minéraux et oligo-éléments subissent une forme de précipitation. Ils deviennent moins biodisponibles et ont tendance à s’accumuler sous forme de déchets acides (dans les reins et les articulations notamment).
- les acides gras s’oxydent et se transforment en acides gras TRANS (cancérigènes).
- à haute température, on observe une réaction de Maillard (tout ce qui brunit, comme le grillé, le caramélisé), ce qui forme aussi des composés toxiques. Voir plus de détails sur la réaction de Maillard dans notre article sur le sucre.
👩🏼🎓Le saviez-vous ?
Plusieurs chercheurs du siècle dernier ont découvert que la cuisson des aliments favorisait une « leucocytose digestive». Il s’agit d’une réaction du système immunitaire avec une augmentation rapide du nombre de globules blancs. Cette réaction est identique à celle mise en place lors de la lutte contre une infection, ce qui demande à l’organisme beaucoup d’énergie. Qui n’a pas eu un coup de barre après le repas ?
Une alimentation hautement nutritive
Choisir une alimentation vivante et vivifiante, c’est faire le choix d’une alimentation :
- hypotoxique,
- riche en nutriments et micro nutriments essentiels,
- facile à digérer,
- rapide à préparer,
- économe en énergie !
Grâce à l’apport d’enzymes, de fibres prébiotiques , on chouchoute notre microbiote !
L’alimentation vivante rend également un immense service à nos bactéries intestinales, en mettant très souvent à l’honneur les produits lactofermentés.
Une étude de la Stanford School of Medicine réalisée en 2020 a montré que l’ingestion quotidienne de produitslactofermentés réduisait l’inflammation, mais surtout contribuait à l’enrichissement du microbiote en modifiant le terrain des personnes les consommant. En effet, après 14 semaines, seules 10% des nouvelles bactéries présentes dans l’intestin des participants étaient directement issues des aliments lactofermentés, quand 90 pour cent d’entre elles étaient apparues grâce à l’action régulatrice indirecte de ces précieux aliments.
Une excellente raison de les consommer au quotidien sous toutes leurs formes !
En mangeant végétal et sans cuisson, on se sent généralement plus en forme. La concentration en vitamines et nutriments profite à l’organisme, permet un regain d’énergie et contribue à stimuler le système immunitaire. Les antioxydants, naturellement présents dans les aliments, freinent les méfaits des radicaux libres. Ils permettent ainsi de ralentir le vieillissement de l’ensemble des cellules qui composent l’organisme, dont la peau.
Une alimentation qui favorise les processus de guérison
L’alimentation vivante contribue à relancer les processus d’autoguérison, la régénération et la réparation cellulaires.
Les végétaux ont un effet dépuratif sur l’organisme. Les fibres qu’ils contiennent nettoient les intestins. Et bien souvent, le poids de forme se stabilise. Rien de tel que de bons mets riches en couleurs et crus, germés, déshydratés et/ou lactofermentés !
Notre corps dispose d’une certaines quantité d’énergie à un instant T. Il ne peut pas l’utiliser en même temps pour digérer et pour se nettoyer et se régénérer.
En règle générale, notre alimentation moderne demande au corps les 2/3 de son énergie disponible pour digérer. Ce chiffre peut même monter à 80% en fonction du type d’aliment consommé et du métabolisme de chacun (métabolisme de base, thermorégulation, activité physique…).
Avec des repas “vivants”, la digestion demande moins d’énergie au corps, grâce au travail de prédigestion apporté par les enzymes. De plus, l’apport plus concentré en nutriments nous fait bénéficier de cofacteurs essentiels pour conserver une muqueuse intestinale saine et produire correctement nos sucs digestifs.
A deux conditions cependant :
- mastiquer longuement ces aliments vivants
- avoir un feu digestif suffisant pour les réchauffer et les transformer, sous peine de perdre rapidement les bénéfices de l’alimentation crue. Si vous avez un feu digestif faible, il vaudra mieux opter pour des aliments décrudis, des jus frais, et augmenter progressivement vos portions, tout en restant attentifs.ves aux signaux de votre corps !
Moins submergé par des aliments morts ou complexes, ce dernier va
davantage pouvoir se consacrer à d’autres tâches que la digestion. Cela
inclut par exemple le maintien des défenses immunitaires et le nettoyage des toxines, offrant ainsi une détoxication douce et constante.
L‘alimentation vivante permet ainsi de donner le meilleur de soi-même dans son quotidien au vu du gain d’énergie qu’elle apporte physiquement et moralement. En effet, on a l’esprit plus clair, plus léger et positif lorsque notre corps ne consacre plus la majorité de son énergie à la digestion.
Alimentation vivante et régime Seignalet
On est finalement très proche du régime Seignalet, appelé aussi régime ancestral et hypotoxique. Ce dernier exclut la plupart des céréales dites modernes (céréales contenant du gluten, le maïs), les produits laitiers et leurs dérivés, les sucres et huiles raffinés ainsi que les cuissons à haute température.
Retrouvez toutes les recettes correspondantes en cliquant sur l’onglet « choix nutritionnels » sur le programme Manger Santé , puis sélectionner parmi les régimes spécifiques « Seignalet » et « alimentation vivante » !
La crusine, ou cuisine crue
Dans la crusine, on ne cuit rien. On considère qu’à partir de 80 % (en poids) de cru, votre alimentation est essentiellement crudivore.
Certes, il faut un petit équipement pour éviter de manger uniquement des bâtonnets de légumes ! Mais on trouve de très bons blenders, robots et mandolines d’occasion. Puis, sans être un.e raw-chef.fe (chef en cuisine crue – raw en anglais) tout de suite, on peut réaliser de délicieux mets, et même surprendre ses invités ! La crusine est une cuisine créative et haute en couleurs !!!
De nombreux stages et formations existent un peu partout en France, une bonne manière d’expérimenter la cuisine vivante et de voir si elle est faite pour vous !
Sur Manger Santé, vous découvrirez toute une sélection de recettes crues délicieuses !
Les précautions avant de commencer
Comme pour l’alimentation cuite, il conviendra de respecter les bonnes associations alimentaires pour bien digérer et mieux assimiler les nutriments.
Aussi est-il important de veiller à respecter le nombre de prises alimentaires qui convient à chacun.e, car le grignotage cru reste du grignotage !
Mais il est aussi essentiel de s’écouter et peut-être, par prudence, d’y aller progressivement ou en se faisant accompagner en cas d’intestins sensibles ou irrités, pour une transition en douceur.
En effet, gardons en tête que le microbiote s’adapte mal aux changements brusques, et va dans un premier temps se défendre contre vos nouvelles habitudes, aussi bénéfiques soient-elles. Cela se traduit par une réaction inflammatoire de bas grade plus ou moins bruyante et plus ou moins persistante suivant votre sensibilité de départ et l’importance des changements opérés.
Aussi, afin de ne pas brusquer vos bactéries intestinales et vous prémunir d’inconforts éventuels, différentes possibilités s’offrent à vous pour bien démarrer :
- augmenter petit à petit votre part de cru, en commençant par les aliments que vous tolérez le mieux
- privilégier peut-être dans un premier temps les cuissons flash au wok ou à la vapeur, afin de commencer par des aliments décrudis, qui restent toujours très intéressants et non dénaturés
- privilégier l’apport de cru au déjeuner plutôt qu’au dîner, et ne pas hésiter à clore le repas par une promenade digestive
- consommer plutôt les crudités en fin de repas au début si vous sentez qu’elles passent mal en début de repas
- commencer par des jus de légumes ou des boissons végétales faites maison (en cas d’intestins très enflammés, repasser le jus une deuxième fois à l’extracteur, afin d’éliminer le plus de fibres possibles)
- commencer par revitaliser votre assiette, en y ajoutant des aromates frais, des poudres de super-aliments crus, des graines germées ou encore une cuillère à soupe d’aliments lactofermentés !
Conclusion
L’été est la saison propice à tester une alimentation à dominance crue, alors profitez-en pour prendre soin de votre santé en laissant libre cours à votre créativité et vos envies !
Néanmoins, qui dit cru ne dit pas forcément froid, et la cuisine crue offre plein de possibilités de manger chaud en toutes saisons tout en faisant le plein de vitamines et d’enzymes!!
Belle découverte !